Vocologie

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Rééducation de la voix

La vocologie : Comment optimiser sa voix

Votre voix est l’outil premier de la relation.

Bien utilisée votre voix est la garantie d’une bonne communication.

Cependant, vous n’aimez pas votre voix, elle vous trahie, vous la perdez, elle s’éraille.

Vous parlez trop vite, de façon monocorde, pas assez fort, vous êtes souvent obligé de répéter, on vous coupe souvent la parole ou tout simplement on ne vous entend pas.

Votre voix se travaille et peut devenir un atout majeur de votre communication.

Il faut d’abord la comprendre et comprendre ce qui dysfonctionne pour pouvoir la rendre optimum.

Professionnels de la voix (enseignant, formateur, avocat, journaliste, conférencier, commercial etc…) travailler sur votre voix et la comprendre va permettre d’optimiser votre discours en rendant votre communication plus agréable.

La formation

  • Comprendre les dysfonctionnements de la voix.
  • Positionner sa voix sur un registre qui ne fatigue pas.
  • Utiliser les résonateurs qui colore sa voix et la rende plus puissante sans effort.
  • Utiliser le souffle dans la production vocale et la gestion du stress.
  • Utiliser son corps dans l’émission de la voix (l’ancrage et la gestuelle qui facilitent votre émission).
  • Comprendre le larynx et les serrages de la voix qui conduisent à la fatigue vocale.
  • Etendre sa prosodie pour rendre son discours attractif.

Travailler sa voix

Travailler sa voix par le chant permet de travailler sur la totalité de sa voix.

En effet, lorsque nous parlons au quotidien, nous utilisons généralement une portion limitée de notre potentiel vocal. Notre voix parlée s’installe souvent dans une zone de confort, avec une tessiture restreinte, un volume modéré et une expressivité parfois réduite. Cela signifie que de nombreuses capacités vocales – comme l’amplitude, la résonance, la souplesse ou encore la richesse harmonique – restent inexploitées.

Le chant, en revanche, sollicite l’ensemble du registre vocal : il mobilise différentes hauteurs de sons (aigus, médiums, graves), exige un contrôle précis du souffle, explore diverses intensités et développe la conscience corporelle liée à la production vocale. En chantant, on apprend à utiliser sa voix de manière plus complète et plus libre.

Par cette exploration, le chant révèle et active des zones de résonance souvent endormies dans la parole. Il permet de découvrir ses harmoniques, ces fréquences naturelles qui enrichissent la voix et la rendent plus vibrante, plus présente, plus agréable à écouter. Grâce au travail vocal en chant, on apprend à libérer sa voix, à la placer correctement, à la projeter sans effort, ce qui a un impact direct sur la voix parlée.

Ainsi, les bénéfices du chant dépassent le cadre musical : ils influencent positivement la manière dont nous nous exprimons dans la vie quotidienne. En réintégrant ces harmoniques et cette conscience vocale dans la parole, on gagne en confort, en endurance et en expressivité. La voix devient plus claire, plus assurée, et la parole plus aisée, fluide et engageante.

Travailler sa voix par le chant, c’est donc élargir son potentiel vocal global, redonner à sa voix toute sa dimension, et renforcer la connexion entre expression musicale et communication verbale.

Le geste vocal s'il parait simple doit surtout être facile.

Cette distinction est essentielle. La simplicité est une impression extérieure, mais la facilité est une sensation intérieure. Le chant ou la parole fluide ne naît pas d’un effort forcé, mais d’un équilibre subtil entre souffle, posture, et résonance. Si vous ressentez que vous forcez, que votre gorge se serre ou que votre voix s’éraille, cela signifie que quelque chose dans votre geste vocal est perturbé. Des tensions — souvent inconscientes — viennent entraver le bon fonctionnement des mécanismes naturels de la voix.

Ces crispations peuvent être musculaires, émotionnelles, ou posturales.
Elles se logent dans la nuque, la mâchoire, la langue, les épaules, ou encore dans le diaphragme. Un travail vocal sain commence donc par un travail de libération : il s'agit d'éliminer ce qui bloque, bien avant d’ajouter de la performance.

Mais avant même de chercher à améliorer votre voix, prenez un moment pour observer ce que vous utilisez réellement pour produire du son :

Connaissez-vous les organes impliqués dans la phonation ?
Le larynx, les cordes vocales, le diaphragme, les poumons, la langue, le palais mou, les résonateurs (bouche, nez, gorge, poitrine)... Chaque élément joue un rôle. Savoir cela n’est pas seulement théorique : cela vous permet de mieux cibler votre travail.

Ressentez-vous ces parties de votre corps lorsque vous parlez ou chantez ?
Cette conscience corporelle est la clé. Elle transforme la voix d’un acte automatique en un geste conscient. Ressentez-vous comment votre souffle soutient votre son ? La vibration dans votre sternum ? L’ouverture du palais ou la détente de votre mâchoire ?

Êtes-vous capable de faire travailler certains de ces éléments indépendamment des autres ?
Par exemple, pouvez-vous mobiliser votre diaphragme sans contracter vos épaules ? Détendre votre langue tout en projetant votre voix ? Soulever votre voile du palais sans tension dans la gorge ? Cela demande un entraînement fin et patient, mais cette autonomie est un marqueur de maîtrise vocale.

La respiration et le souffle

On entend souvent cette expression : "respire avec le ventre". Elle revient partout : en cours de chant, de yoga, de théâtre... Mais que signifie-t-elle vraiment ? Parce que, soyons clairs : il n’y a pas d’air dans le ventre !

Et pourtant, cette image continue d’être utilisée, comme si elle était une vérité anatomique. Alors remettons les choses à leur place.

Quand on parle de respiration, l'air entre et sort uniquement par les poumons, situés dans la cage thoracique, pas dans le ventre. Ce qui bouge dans le bas du tronc, c’est en réalité le diaphragme, un muscle en forme de coupole, situé juste sous les poumons. C’est lui qui joue un rôle fondamental dans la respiration.
Mais alors, pourquoi le ventre bouge-t-il ?

Lorsqu’on inspire profondément et de manière détendue, le diaphragme s’abaisse, ce qui pousse les organes vers l’avant. Résultat : le ventre se gonfle naturellement. C’est une conséquence du mouvement du diaphragme, pas une action volontaire des abdominaux.

D’où la confusion : on croit que c’est le ventre qu’il faut "faire travailler", alors qu’en réalité, il faut juste le laisser se relâcher.
Et si je "force le ventre" pour chanter ?

Eh bien... c’est l’erreur classique. Beaucoup croient qu’en contractant le ventre ou en "poussant", ils vont projeter leur voix. Mais c’est tout l’inverse qui se produit !

Essayez : serrez fort vos abdominaux (peu importe que vous rentriez ou sortiez le ventre), puis tentez de parler ou de chanter.
Qu’observez-vous ?
La voix devient étriquée, le souffle est bloqué, le larynx se crispe. Éloquent, non ?

Ce que vous venez de faire, c’est empêcher le diaphragme de bouger librement, ce qui limite l’amplitude respiratoire et crée des tensions dans le haut du corps. Résultat : votre voix est sous pression.

Le larynx

Carrefour sensible de la voix, de la respiration, de la force et des émotions.

C’est là, niché entre la gorge et la trachée, que tout se joue. Le larynx, ce petit organe apparemment discret, est en réalité un carrefour fondamental de notre humanité. C’est l’espace où mes cordes vocales vibrent, façonnant chaque son, chaque mot, chaque chant. Mais ce n’est pas "juste" un instrument de musique interne : c’est aussi une passerelle entre la survie, l’expression et la puissance.

Car le larynx n’a pas qu’un rôle vocal. Il est le gardien de nos voies respiratoires. Il se ferme quand on avale, pour éviter que la nourriture n’aille "du mauvais côté", et il module la pression interne quand on porte, pousse, retient ou pleure. C’est là que tout se crispe quand on retient ses larmes ou qu’on force une note. Là que le souffle se suspend quand l’émotion monte. Là que le corps se tend quand la peur, l’effort ou la volonté de "bien faire" prennent le dessus.

Et voilà... mon cerveau en conflit.

Je veux m’exprimer. Je veux que ça sonne juste. Je veux impressionner, convaincre, réussir… mais le corps, lui, se met en posture de défense. La pression monte, le souffle se bloque, le larynx se fige.

Tu veux un exemple simple ?
Porte un objet lourd et essaie de parler ou de chanter.
Tu verras : la voix se coince, le souffle devient court, le son est étranglé.
Éloquent, non ?

Ou encore : imite une pleurnicherie, comme un enfant qui chouine. Et tente de parler ou chanter en même temps.
Le larynx se ferme, les sons deviennent irréguliers, tremblés, imprécis.
Toujours très éloquent, non ?

Pourquoi ? Parce que le larynx est au cœur de l’émotion et de l’effort. Il réagit à ce qu’il ressent comme une menace ou une tension, qu’elle soit physique (porter un poids), psychologique (vouloir bien faire), ou émotionnelle (avoir peur de rater, être jugé, être vulnérable).

Et donc, si je parle ou je chante dans l’effort, dans le contrôle, dans la tension de celui qui veut "bien faire", je bloque...
Je bloque mon souffle, je bloque ma voix, je bloque mon larynx.

Mais si j’apprends à lâcher, à respirer, à sentir plutôt que contrôler, alors mon larynx devient ce qu’il est vraiment : un pont vibrant entre le souffle et le son, entre le corps et l’émotion, entre moi et les autres.

Les fausses cordes vocales

Mais qu’est-ce que c’est que ça ?

Si vous êtes chanteur ou comédien vocal et que l’on ne vous a jamais parlé des fausses cordes vocales, il est peut-être temps de lever un coin du voile sur un aspect fondamental, mais souvent méconnu, du fonctionnement vocal.

Que sont les fausses cordes vocales ?

Les fausses cordes vocales, aussi appelées plis vestibulaires ou cordes vocales supérieures, sont deux replis de tissu situés juste au-dessus des cordes vocales “vraies”. Contrairement à ces dernières, elles ne vibrent pas pour produire le son, mais jouent un rôle crucial dans la modulation du flux d’air, la protection des voies respiratoires, et surtout dans l’expression vocale.
Pourquoi est-ce important de les connaître ?

Si on ne vous en a jamais parlé, c’est que :

  • Soit vous ne les utilisez pas consciemment, et donc votre chant ou votre voix parlée manque de certaines couleurs vocales riches et expressives. Vous vous limitez peut-être sans le savoir à un seul registre ou une seule texture vocale.

  • Soit vous les utilisez mal, ce qui peut entraîner une fatigue vocale importante, des gênes, voire des troubles vocaux à long terme. Par exemple, si vous avez tendance à tousser après avoir chanté, cela peut indiquer une mauvaise gestion ou suractivation des fausses cordes vocales.

Leur rôle dans le chant et la voix

Les fausses cordes vocales peuvent être activées volontairement ou involontairement. Elles sont notamment sollicitées dans des styles comme :

  • Le chant saturé (rock, métal) : elles participent à la distorsion vocale.
  • Les effets vocaux dramatiques : cris, râles, grondements.
  • Le chant traditionnel (Mongol, tibétain, etc.) : certaines techniques utilisent une interaction maîtrisée entre les vraies et fausses cordes.

Mais même dans les styles plus classiques ou contemporains, savoir moduler leur implication permet d’enrichir les nuances dynamiques et expressives de la voix.
Apprendre à les sentir, les comprendre, les maîtriser

Savoir ce que l’on fait et pourquoi on le fait avec sa voix est essentiel pour progresser sainement. Comprendre les configurations possibles des fausses cordes vocales (ouvertes, légèrement engagées, fermées, etc.) vous permet de :

Mieux contrôler votre instrument vocal.

Explorer en toute sécurité des textures sonores nouvelles.

Préserver votre voix tout en gagnant en puissance et expressivité.

La résonance

Connaissez-vous les résonateurs de votre voix ?

Savez-vous les utiliser de façon indépendante ?

Certains résonateurs seront plus utilisés dans le chant Lyrique que dans les autres chants.

L'idéal est que les résonateurs soient installés la plupart du temps de façon homogène, ou certains plus investis suivant l'effet recherché.

Savez-vous que l'utilisation d'un résonateur, plus que d'un autre, révèle votre personnalité ?

Les harmoniques

Les harmoniques de votre voix sont le résultat de toute l'installation de ce que nous avons vu plus haut.

Mais bien étudiées elles vont nous révéler comment votre voix doit être travaillée pour être plus facile et plus valorisée.

Vos harmoniques révèlent aussi beaucoup d'informations sur vous, votre tempérament, vos blocages, votre construction (mais c'est une autre voie de travail, plus thérapeutique).

La langue

Responsable de la résonance mais aussi de la prononciation (et surtout pas l'articulation), sans la langue nous ne pourrons pas parler ou chanter !

Très complexe elle intervient en permanence dans notre quotidien pour tout.

Le chanteur doit pouvoir désolidariser l'utilisation de plusieurs espaces de sa langue. C'est avec elle qu'il pourra mettre en place les différents effets.

Saviez-vous que la langue est la première actrice dans nos apprentissages ?

Saviez-vous que la langue à la capacité de multiplier par trois nos sensations ?

Le corps 

Notre instrument de musique, il est la zone de résonance première de notre voix.

Il nécessite donc l'ouverture de l'espace de résonance, l'ancrage, et de la souplesse.

Mais surtout je dois pouvoir identifier les zones de crispations qui vont entraver ma voix.

L’intention

Technicien de la voix ou pas, l'intention sera la grosse bête noire, du chanteur ou de l'orateur.

Certains chanteurs disent "se mettre à poil"... pour "donner les poils"...

Tout est dit ... L'intention étant la capacité à s'engager vraiment dans une émotion que l'on veut faire passer.

Tant pour le chanteur ou l'orateur que pour l'auditeur, s'il n'y a pas la "bonne" intention, il n'y aura pas de plaisir ou d'intérêt pour le message envoyé ou reçu.

Si la technique vocale a une grande importance, sans intention elle n'aura aucun sens et aucune capacité à convaincre.